Dans le souci de promouvoir le développement à la base et accélérer le développement des communes du Bénin, notre pays a choisi l’option de la démocratie depuis plus d’une décennie et ceci à travers le processus de la décentralisation afin de promouvoir une meilleure gestion des affaires publiques locales. La conséquence de ce processus est l’évolution du cadre institutionnel de l’administration. Ainsi, un corpus de cinq lois[1] a été voté pour mettre en œuvre la décentralisation. Parmi ces lois, nous avons la loi n° 97-029 du 15 janvier 1999[2] portant organisation des Communes en République du Bénin qui confère à ces nouvelles Collectivités Locales, la personnalité juridique et l’autonomie financière. Ces dispositions juridiques ont été ainsi concrétisées par un transfert de compétences et de responsabilités de l’Etat central vers le niveau local, de sorte à promouvoir la démocratie et le développement à la base.
En dépit de cette évolution dans les reformes du cadre réglementaire actuel, un fort sentiment des populations se dégage, selon lequel la performance tant attendue de l’administration locale à offrir des services de qualité aux usagers n’est toujours pas au rendez-vous.
Consciente de cette situation, l’Association pour la Promotion de l’Intercommunalité dans le département de l’Alibori (APIDA) a voulu mettre en place au sein de ses communs membres, un système d’accompagnement de la performance de l’administration communale dénommé Système d’Evaluation des Performances du personnel de l’Administration Communale (SEPAC).
La mission vise à répondre à plusieurs questions d’ordre technique, méthodologique ou stratégique que les autorités communales pourraient envisager pour développer la capacité du personnel en vue d’assurer une bonne performance administrative.
Ainsi, une mission avait été initiée au cours du second semestre de l’année 2018 par l’Intercommunalité et conduite par une équipe de consultants.
Les prestations ont abouti à la mise en place des différents outils du SEPAC au sein de chaque administration communale.
Par ailleurs, des outils de suivi des indicateurs qualitatifs et de mise en œuvre des valeurs ont été également mis en place. Il se dégage au bout de ces trois d’années d’accompagnement dans l’implémentation du SEPAC que les élus communaux, notamment les maires et leurs adjoints, ne semblent pas jouer véritablement leur rôle et ceci, pour deux raisons :
Le renouvellement périodique des instances dirigeantes des communes (maires, adjoints,..) dues aux différentes élections et les situations de destitution de certains d’entre eux, ce qui ne permet pas de noter une stabilité politique dans l’accompagnement de l’administration dans la mise en œuvre du SEPAC au sein de ces communes. D’où l’impérieuse nécessité d’organiser un atelier d’échange sur l’outil SEPAC avec ces nouveaux élus.
OBSERVATOIRE/APIDA